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    L'Histoire de Sospel liée à celle de Nice et la Savoie

 

Le 24 mars 1860, par le traité de Turin, Nice et la Savoie reviennent à la France. 

   Deuxième ville du comté de Nice, située au centre de la vallée de la Bévéra, Sospel possède une situation stratégique qui lui valu de nombreuses mutilations de par sa position au cours de guerres successives. Au Vème siècle, le village devint le siège de l'Évêché de Nice. 

Dès 1258, il fut administré par les Comtes de Savoie puis devint française en 1861.

     

Napoléon III obtient ces deux territoires en récompense de son intervention militaire contre l'Autriche, 
aux côtés du royaume du Piémont, et en échange de l'annexion de l'Italie centrale par le Piémont. 

L'empereur des Français et Cavour, le ministre piémontais, mettent leur cynisme au service des plus généreuses ambitions 
: l'unité du peuple italien, le retour à la France de provinces égarées. 

Pour la première fois au monde, l'exécution du traité est subordonnée à son approbation par les populations concernées.
C'est ainsi qu'un référendum est organisé dans le comté de Nice et en Savoie. 

C'est sans surprise que les habitants de ces provinces francophones approuvent à une écrasante majorité leur rattachement 
à la France… À Nice, on compte 25.743 oui, 160 non et 5.000 abstentions. En Savoie, 235 non et une poignée d'abstentions 
sur 130.000 votants. 

Ces résultats montrent que les habitants s'étaient par avance résignés à leur sort. Un sénatus-consulte du 12 juin 1860 
confirme l'incorporation des deux provinces à l'empire français.

Au nord des Alpes, la Savoie est divisée en deux départements : Savoie et Haute-Savoie. 

Au sud, le comté de Nice est réuni à un morceau du département du Var, avec le fleuve Var lui-même, pour former 
le département des Alpes-maritimes (c'est ainsi que le nom du Var se réfère depuis lors à un fleuve qui lui est extérieur !).

À noter que la partie nord du comté de Nice reste au Piémont malgré le vote favorable à l'annexion de ses habitants. 
C'est que l'empereur Napoléon III ne veut pas priver son ami le roi Victor-Emmanuel de ses territoires de chasse du massif du Mercantour ! Ces territoires reviendront finalement à la France en 1947. 

Les relations commerciales entre Nice et Turin demeurent importantes. C'est ainsi qu'au XIXe siècle encore, 
pas moins de 15.000 mulets transportent de Nice vers la capitale du Piémont 5.000 tonnes de sel par an. 
Ce trafic fait la fortune des petites villes de Tende et Sospel.

Les tractations entre Napoléon III et Victor-Emmanuel II, roi de Piémont-Sardaigne, suscitent l'indignation des nationalistes
italiens. Au Parlement de Turin, Cavour est violemment attaqué pour le lâchage de ces deux provinces. Le héros 
républicain Giuseppe Garibaldi, natif de Nice, est l'un de ses opposants les plus déterminés. 

Napoléon III n'aura plus guère d'autre occasion de se réjouir. Sa politique étrangère brouillonne, inspirée par de généreux 
sentiments comme le «droit des peuples à disposer d'eux-mêmes» et la «politique des nationalités», va entraîner la France et
l'Europe occidentale dans une exacerbation des passions nationalistes. 

Elle va conduire à l'unification de l'Allemagne autour de la Prusse et à la dislocation de l'Autriche.

Le 17 mars 1861, un Parlement national réuni à Turin proclame le roi de Piémont-Sardaigne Victor-Emmanuel II 
«roi d'Italie par la grâce de Dieu et la volonté de la nation».

C'est l'aboutissement d'un long processus qui a débuté lorsque Napoléon 1er a relevé le titre de roi d'Italie... à son profit.


Les patriotes italiens ont reporté leurs espoirs sur le roi de Piémont-Sardaigne, Charles-Albert. Mais battu à Novare 
le 23 mars 1849, face au feld-maréchal Radetsky, celui-ci a compris que son royaume ne pourrait tout seul chasser 
l'Autriche et unifier la péninsule. 

Son fils et successeur, Victor-Emmanuel II, a obtenu l'appui de l'empereur des Français, Napoléon III.

Après les victoires sanglantes et peu glorieuses de Magenta et Solférino, Victor-Emmanuel II annexe la Lombardie. 

Dans une deuxième étape, il annexe l'Italie centrale non sans consulter les populations par plébiscite... 

Cette consultation constitue une première dans l'histoire de l'humanité ! Auparavant, les conquérants ne se souciaient
pas de demander leur avis aux habitants des régions annexées.

En remerciement de son aide, la France reçoit Nice et la Savoie. Les populations de ces provinces francophones sont aussi 
consultées par plébiscite.

Victor-Emmanuel II peut dès lors se faire proclamer roi d'Italie. 

Cinq ans plus tard, il profite de la défaite de l'Autriche face à la Prusse, à Sadowa, pour récupérer Venise. 

Après la chute de Napoléon III, il enlève enfin Rome au pape et en fait la capitale définitive de son royaume. 
Son œuvre unificatrice est pour l'essentiel achevée.

Le 3 novembre 1867, des volontaires garibaldiens tentent de pénétrer à Rome et d'en chasser le pape Pie IX. 
Ils veulent remettre la ville au roi d'Italie Victor-Emmanuel II pour achever l'unité politique de la péninsule. 

Mais la colonne est écrasée à Mentana par les soldats pontificaux qui bénéficient du soutien d'un contingent français 
commandé par le général de Failly, successeur du général Lamoricière. 

«Les chassepots ont fait merveille», dit-on avec ironie des fusils qui équipent les soldats de Napoléon III. 

L'empereur avait jusque là soutenu la cause des nationalistes italiens. Tiraillé entre ses sympathies nationalistes 
et ses engagements envers la papauté et les catholiques français, il combat désormais ses anciens amis. 

La bataille de Mentana retourne l'opinion italienne contre la France, dont les ambitions sont contrecarrées également
au Mexique et en Allemagne. Pour Napoléon III, c'est le commencement de la fin. 

Le roi d'Italie attendra la défaite de la France face à la Prusse pour se saisir enfin de la ville de Rome et en faire 
sa capitale.


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